Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 2, 1797.djvu/260

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d’art et de prévenances, un sperme dont les bouillonnemens intérieurs deviennent si nuisibles aux individus malheureux qui peuplent cet asyle.

Dès qu’il est dehors, Omphale ouvre les yeux, elle se jette en pleurs dans les bras de Justine ; oh ! chère amie, lui crie-t-elle en larmes, il faut donc nous quitter pour jamais ; et la scène de douleur que produisit cette cruelle séparation, fut d’une telle énergie, que nous en supprimerons les détails au lecteur, pour ménager sa sensibilité ; l’heure sonne, Severino paraît ; les deux amies s’embrassent encore, elles s’arrachent ; et Justine se précipite sur son lit au désespoir.

Quelques jours après Justine coucha chez Sylvestre : on se rappelle que ce moine voulait qu’une femme lui chiât dans la main pendant qu’il l’enconnait, Justine oublia la recommandation qui lui avait été faite à cet égard ; et quand, au fort de son plaisir, le paillard demanda de la merde, il devint impossible de le satisfaire. Sylvestre, furieux, déconne ; il fait saisir Justine par ses deux filles de garde, dont l’une était cette Honorine, que nous venons de voir aux prises avec elle, et qui n’était point du tout fâchée de