Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 2, 1797.djvu/267

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pour nous aimer ; mais nous sommes obligés d’être ensemble, et nous nous y maintenons par politique, à-peu-près comme les voleurs dont la sûreté de l’association n’a d’autres bases que le vice et la nécessité de l’exercer. Eh bien ! mon père, dit Justine, j’oserais répondre qu’au milieu de cette insigne dépravation, il vous serait impossible de ne pas encore respecter la vertu ? Je te proteste, mon enfant, dit le moine, que je la tîns toute ma vie dans le mépris le plus profond, que de mes jours je n’en exerçai le plus petit acte, et que mes plus souveraines jouissances ne consistèrent jamais que dans la multiplicité des outrages que je lui portais. Mais je bande, il faut que je finisse de foutre ; rapportes à mes yeux ce dos qui m’échauffait si puissamment tout-à-l’heure ; et le paillard, rançonnant Justine en levrette, se remit à baiser la marque, qui semblait lui faire autant de plaisir : de tems en tems il sentait et respirait les aisselles, ce qui paraissait être un des plus délicieux épisodes de ses sales lubricités ; quelquefois Honorine et sa compagne lui exposaient leurs cons bien ouverts ; et le paillard, toujours enconnant Justine, y fourait son nez et sa langue, jusqu’à ce qu’il eût obtenu, de