Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 2, 1797.djvu/306

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

par le sperme dont il m’arrose les mains à toutes minutes, je redouble, et, quatre fois de suite, mon vigoureux engin laisse au fond de son cul les preuves non équivoques de ma passion pour lui. Qui le croirait ! et quelles incroyables dispositions ! à l’exemple de l’écolier de Pergame, Sulpice se plaint de ma faiblesse. Eh quoi ! dit-il, nous en restons-là ? Pour le moment, répondis-je ; mais tranquillises-toi, mon amour, je vais t’excéder cette nuit. Nous couchons dans la même chambre, personne ne nous surveille ; qu’un même lit nous reçoive tous deux ; et là, je te donnerai, j’espère, des preuves de ma vigueur, dont il sera difficile que tu te plaignes.

Elle arrive cette nuit desirée ; mais, ô Sulpice ! j’avais déjà joui de toi, le bandeau s’arrachait, et je vous ai suffisamment dévoilé mon caractère, pour vous faire comprendre qu’avec la chûte de l’illusion s’allumait dans mon cœur un nouveau genre de desir que la méchanceté seule pouvait assouvir. Je fis des efforts de vigueur ; Sulpice fut foutu dix coups ; il me le rendit cinq, m’arrosa sept autres fois et la bouche et le ventre de son voluptueux sperme, et me laissa le lendemain