Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 2, 1797.djvu/340

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Christ s’arrêtait un moment : « Eh bien, disait-il, relevez-là donc, puisqu’elle est morte ». On posait le corps toujours immobile sur le bord d’un canapé. Le Juif enculait ; et pendant qu’il travaillait à perdre son sperme dans l’anus de la prétendue morte, il fallait, pour hâter l’émission, que les deux petits Ganimèdes, en faisant baiser leurs culs, ne cessassent de crier : « Eh, oui, oui, elle est morte, il n’y a plus de secours », et que les deux suivantes continuassent de déchirer, à coups de verges, le maigrelet fessier du lépreux.

Sur l’exposé de la fantaisie de cet homme, Joséphine versa quelques larmes ; mais quand je lui eus représenté qu’elle était bienheureuse d’en être quitte à si bon marché, et que dans le métier qu’elle entreprenait il y avait souvent bien d’autres assauts que celui-là ; que 120 mille livres de rente annexées d’ailleurs à cette complaisance valaient bien la peine de s’y prêter : elle se soumit à tout. Pexoto amena lui-même les deux gîtons et les deux soubrettes ; il en payait le logement et la nourriture à part, et dès le lendemain le patron s’installa. Reconnu pour être le frère de Joséphine, il n’eut aucune jalousie, et pendant