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fût s’en doutât. Rhinberg, aussi libertin que Henri, l’était pourtant dans un autre genre ; il foutait Joséphine en con, pendant que deux femmes l’étrillaient à tour-de-bras, et qu’une troisième lui pissait dans la bouche. Par une suite de caprice fort extraordinaire, Rhinberg ne déchargeait pas dans le con qu’il avait fêté ; celui qui lui avait pissé dans la bouche était toujours sûr de recevoir son hommage ; et de même, qu’il fallait que celui qui l’excitait fut jeune et joli, raison qui lui avait fait choisir celui de Joséphine ; de même, il était essentiel que celui où il terminait sa besogne fût vieux, laid et puant ; celui-là changeait tous les jours ; il resta dix-huit mois attaché à l’autre, et peut-être l’aimerait-il encore, sans l’évènement qui me fit quitter Berlin, et dont il est tems que je vous entretienne.

Je m’apercevais depuis quelque tems de deux choses qui me donnaient quelques inquiétudes, et qui furent cause du parti que je pris de m’éloigner de Berlin. Cependant, je balançais encore, lorsque la proposition qui me fut faite acheva de me déterminer.

La première des choses que j’entrevis, fut le refroidissement certain du prince de Prusse pour Joséphine ; au lieu de venir tous les