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éblouissante, je fis trêve aux discours pour ne plus m’occuper que des actions. La certitude ou j’étais des prémices d’une aussi belle fille, me fit penser à un genre d’attaque qui, peut-être sans cela, ne me serait jamais venu dans l’esprit. Dieu ! que d’étroit, de difficultés, de chaleur, et que de plaisir me donna cette victoire ; la manière dont je l’arrachais, y prêtait encore plus de sel. Une gorge d’albâtre se présente à moi, et plus décidé aux insultes qu’aux caresses, dans l’état où je suis, je la mords, je la pressure, au lieu de la baiser. O merveilleux effet de la nature ! Héloïse, singulièrement servie par elle, cède malgré sa douleur aux impressions du plaisir que je la contrains d’éprouver ; elle décharge. Il n’est rien au monde qui allume plus fortement en moi le sentiment de la colère lubrique, comme de sentir une femme partager mes plaisirs. Infâme putain, m’écriai-je, tu vas être punie de ton audace ; et la retournant avec précipitation, je me rends maître du plus charmant derrière qu’il fût possible de voir. Une main écarte les fesses, l’autre conduit mon vit, et je sodomise à l’instant. Dieux ! quel plaisir elle me donna ! je lui faisais mal ; elle voulut crier, je lui mis un mouchoir sur la