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prendre dans la bouche le vit de son amant ; et je l’en cule en cet état. J’avais un poignard à la main ; je lui réservais la mort à l’instant de ma décharge… elle approche ; je fais devancer mes coups ; ce n’est qu’avec lenteur que je veux lui faire recevoir le dernier. Je caresse, en attendant, avec délices, la voluptueuse idée de mêler aux divins élans de ma décharge les derniers soupirs de celle que je fouts. Elle va sentir, pensé-je en la limant à tour-de-reins, elle va éprouver les plus cruels momens de l’homme, lorsque j’en goûterai les plus doux. Le délire s’empare de mes sens ; je la saisis par les cheveux, d’une main, et de l’autre, je lui plonge, à quinze reprises différentes, un poignard dans le sein, dans le bas-ventre et dans le cœur ; elle expire, et mon foutre n’est pas encore répandu. Ce fut alors, mes amis, que j’éprouvai bien de quel merveilleux effet est d’égorger l’objet qu’on fout. L’anus de ma victime se resserrait, se comprimait, en raison de la violence des coups que je lui appuyais ; et, lorsque je perçais le cœur, la compression fut si vive, que mon vit en fut déchiré. O délicieuse jouissance ! vous étiez la première que je goûtais en ce genre ; mais que je vous ai d’obligation