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réunion de tant d’effets si puissans sur mon cœur de fer, me firent bientôt rebander ; mais, plein de rage, écumant de cette colère lubrique qui plonge nos sens dans une si violente agitation, ce n’est plus maintenant que par des insultes que je peux m’exciter au plaisir. Je cueille des branches dans le taillis qui nous environne, j’en forme des verges, je déshabille totalement cette jeune personne, et l’étrille sur tout le corps, sans excepter la gorge, d’une si cruelle manière, que son sang se mêle bientôt à celui des plaies de son amant. Rassasié de cette barbarie, j’en invente de nouvelles : je la force à sucer les plaies d’Alberoni. La voyant m’obéir avec une sorte de délicatesse, j’arrache des épines, et l’en frotte sur les parties les plus délicates ; j’en introduis dans son vagin, je lui en déchire les tetons ; j’incise enfin le cadavre du jeune homme ; j’en extirpe le cœur, pour en barbouiller le visage de ma victime ; je la contrains à en mordre quelques parcelles. Je n’en pouvais plus ; et le fier Jérôme, qui venait de faire la loi à deux individus, la recevait en ce moment de son vit : on ne banda jamais de cette violence-là. Pressé du besoin de perdre mon foutre, j’oblige ma victime à