Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 3, 1797.djvu/42

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de sensuel ; j’y perdis régulièrement mon foutre quatre ou cinq fois par séance.

Parbleu, je le crois, dit Severino en interrompant ici la narration par les cris d’une décharge élancée dans le cul d’une des plus jolies filles du souper, oui, foutre, je le crois, car voilà bien le détail d’une des scènes les plus singulières qu’il soit possible d’entendre, et le plaisir reçu par notre confrère Jérôme en l’exécutant, doit avoir été diablement vif, j’en juge par celui que j’éprouve en la lui entendant raconter. Il nous faut une machine comme celle-là, dit Ambroise, qui se faisait branler par Justine, et je vous réponds que si nous la possédons jamais, voilà bien sûrement la première que j’y placerai. Poursuis, poursuis, Jérôme, dit Sylvestre en montrant son vit dur comme une barre de fer, car tu nous ferais tous décharger les uns sur les autres, si tu nous arrêtais long-tems à cette délicieuse idée.

J’avais eu occasion, reprit Jérôme, dans les différens voyages que j’avais fait à Messine, de connaître nos aimables confrères les bénédictins de la fameuse abbaye de Saint-Nicolas-d’Assena ; ils avaient eu la complaisance de me faire visiter leur maison, leur jardin, de