Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 5, 1797.djvu/116

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Ah ! qu’on m’encule, s’écrie la putain en s’agenouillant sur un canapé ; Volmar, Flavie, Juliette, armez-vous de godmichés ; vous Ducroz et Telème, bandez ferme, et que vos vits mutins entrelacent les membres postiches de ces coquines ; voilà mon cul : Foutez-le tous ; Laurette sera devant moi pendant ce temps-là, et je lui ferai tout ce qui me passera par la tête. Les ordres de la supérieure s’exécutent ; à la manière dont la libertine reçoit ces attaques, il est facile de voir à quel point elle y est habituée ; à mesure qu’un des acteurs la travaille, un autre, se courbant sous elle, lui chatouille le clitoris ou l’intérieur de la motte ; c’est de la réunion de ces deux actes que la volupté s’améliore, elle n’est vraiment entière, qu’autant qu’une douce masturbation du devant

    vous bien que de toutes les ressources que la coquetterie vous offre, celle-là devient à-la-fois la plus sûre et la plus sensuelle ; et vous, jeunes filles séduites au sein de l’innocence, retenez bien qu’en n’offrant que le cul, vous courez infiniment moins de risques et pour votre honneur et pour votre santé ; point d’enfans, presque jamais de maladies, et des plaisirs mille fois plus doux.