Il y a, à la Chine, une société pareille à celles d’Otaïti et de Constantinople. On les appelle les Maris commodes. Ils n’épousent de filles qu’à condition quelles se prostitueront à d’autres, leurs maisons est l’asile de toutes les luxures. Ils noient les enfans qui naissent de ce commerce.
Il existe des femmes au Japon, qui, quoique mariées, se tiennent avec l’agrément de leurs époux, aux environs des temples et des grands chemins, le sein découvert comme les courtisanes d’Italie, et sont toujours prêtes à favoriser les desirs du premier venu.
On voit une pagode à Cambaye, lieu de pèlerinage, où toutes les femmes se rendent avec la plus grande dévotion ; là, elles se prostituent publiquement sans que leurs maris y trouvent à redire. Celles qui ont amassé une certaine fortune à ce métier, achètent, avec cet argent, de jeunes esclaves qu’elles dressent au même usage, et qu’elles mènent ensuite à la pagode pour se prostituer à leur exemple[1].
- ↑ Voyez le 6e. volume des cérémonies religieuses, pag. 300.