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Les anciens Bretons en cas pareils, et peut-être dans les mêmes vues, la faisaient expirer sous les verges.

Au royaume de Louango, en Afrique ; elle est précipitée avec son amant, du haut d’une montagne escarpée.

Dans les Gaules, on les étouffait dans la boue, et l’on les couvrait de claies,

À Juida, le mari lui-même condamnait sa femme, il la faisait exécuter sur-le-champ devant lui, s’il la trouvait coupable, ce qui devenait extrêmement commode pour les maris las de leurs femmes.

Dans d’autres pays, il reçoit des loix, le pouvoir de l’exécuter de sa propre main, s’il la trouve en faute. Cette coutume était principalement celle des Goths[1].

Les Miamis coupaient le nez à la femme adultère ; les Abyssins la chassaient de leurs maisons couverte de guenilles.

Les sauvages du Canada lui cernaient la

  1. Telle est la meilleure et la plus sage de toutes les loix, sans doute ; un délit sourd doit être puni sourdement, et la vengeance n’en doit jamais appartenir qu’à celui qu’il outrage.