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tête en rond, et lui enlevaient une bande de peau.

Dans le Bas-Empire, la femme adultère était prostituée à tous les passans.

À Diarbeck, la criminelle était exécutée par sa famille assemblée, et tous ceux qui entraient devaient lui donner un coup de poignard.

Dans quelques provinces de Grèce où ce crime n’était pas autorisé comme à Sparte, tout le monde pouvait impunément tuer une femme adultère.

Les Guaux-Tolliams, peuple d’Amérique, amenaient l’adultère aux pieds du cacique, et là elle était coupée en pièce, et mangée par les témoins.

Les Hottentots, qui permettent le parricide, le matricide et l’infanticide, punissent l’adultère de mort ; l’enfant lui-même, devient, sur un tel fait, le délateur de sa mère[1].

O femmes voluptueuses et libertines ! si ces exemples ne servent, ainsi que je l’imagine, qu’à vous enflammer davantage, parce

  1. Toutes ces loix ne sont le fruit que de l’orgueil et de la luxure.