Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 5, 1797.djvu/309

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votre maison… l’état, d’ailleurs dans lequel je suis. — Je vais sonner. — Gardez-vous en, monsieur, je ne veux point paraître ainsi aux yeux de vos valets. — Mais c’est la vieille qui viendra. — Point du tout, elle raccompagne les filles. — Oh que de mystère, que de tems perdu, et s’élançant aussitôt ; dans les appartemens que nous quittions l’imbécille, sans s’en appercevoir, me laisse au milieu de ses trésors. Plus de retenue ici, plus aucun motif, qui comme chez Noirceuil, m’empêcha de me livrer à l’excessif penchant que j’éprouvais à m’emparer du bien d’autrui ; je ne perds donc pas une minute ; dès que mon homme a le dos tourné, je saute sur le paquet, et l’entortillant dans l’épais chignon qui couvrait ma tête, je le dérobe par cette ruse, absolument à tous les yeux. À peine avais-je fini que Mondor m’appela ; les filles n’étaient point encore parties ; ne se souciant point de les faire passer dans son cabinet, il préferait que la scène eut lieu dans le même endroit qui avait été témoin des premières : nous y repassâmes, la plus jeune fille suça le vit du patient, il lui remplit la bouche de sperme, pendant que je déposais dans