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vont ainsi sans y entendre la moindre finesse ; les anciennes fêtes de Priape, et de Bacchus se célébraient de cette manière. Licurgue obligea, par une loi, les jeunes filles à se présenter nues sur des théâtres publics. Les Toscans, les Romains se faisaient servir à table par des femmes nues. Il est une contrée dans l’Inde ou les honnêtes femmes vont de même ; il n’y a que les courtisannes de vêtues, pour mieux exciter la concupiscence ; ne voilà-t-il pas absolument le contraire de nos idées sur la pudeur ?

Nos généraux défendent le viol après l’assaut d’une forteresse ; les Grecs le donnaient pour récompense. Après la prise de Carbines, les Tarentins rassemblèrent les garçons, les vierges et les jeunes femmes qu’ils trouvèrent dans la ville, on les exposa nuds sur la place publique, et chacun choisit ce qui lui convenait, et pour le foutre et pour le tuer.

Les Indiens du Mont-Caucase vivent comme des brutes, ils se mêlent indistinctement. Les femmes de l’île de Hornes se prostituent publiquement aux hommes, jusqu’aux pieds du temple de leur Dieu.

Les Scithes et les Tartares révéraient les