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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 6, 1797.djvu/103

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vert de malédictions, d’imprécations, je parricidais, j’incestais, j’assassinais, je prostituais, je sodomisais ; oh ! Juliette, Juliette ! je n’ai jamais été si heureux de ma vie ; tu vois où me met le seul récit de ces voluptés, me voilà bandant comme ce matin : le paillard saisit alors une des petites filles, et pendant qu’il va la flétrir de toutes parts, il veut que Noirceuil, et moi, nous en martyrisions chacune une à ses yeux. Ce que nous inventons est horrible ; la nature, outragée dans ces jeunes filles, opère grandement chez Saint-Fond, et le coquin est prêt à perdre son foutre, lorsque, pour ménager ses forces, il se retire prudemment du cul de la novice, afin de perforer les deux autres. Assez heureux pour se contenir toujours, il se rendit maître, ce jour là, des six pucelages, ne laissant à Noirceuil que des roses épanouies. N’importe, le paillard profite du peu qu’on lui donne, et mon derrière, ainsi que celui de Saint-Fond, lui servent de perspective tout le tems qui lui reste à foutre ; il les baise, il les gamahuche tous deux, et reçoit, dans sa bouche, les pets que nous nous divertissons à lui faire.

On soupa, je fus seule admise aux hon-