Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 6, 1797.djvu/146

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reau ! N’est-ce pas en jouer le rôle, et cette seule idée ne suffit-elle pas à déterminer invinciblement l’éjaculation du sperme dans des êtres qui blasés comme nous, sur toutes les choses ordinaires et simples, ont besoin de ces savantes recherches pour retrouver ce que les excès leur ont fait perdre ? Que ce goût ne te surprenne pas dans une femme. Ce même Brantome dont nous venons d’emprunter tout à l’heure une expression, nous parle avec candeur et naïveté de différens exemples appuyant ces maximes[1]. Il y avait, dit-il, une dame du grand monde, aussi belle que riche, et veuve depuis plusieurs années, dont rien n’égalait la corruption des mœurs ; entourée de jeunes filles de compagnie, toujours extrêmement belles,

  1. Tome I des vices des Dames galantes de son tems, édition de Londres, 1666, in-1 2 ; peut-être aurions-nous dû copier littéralement l’auteur cité ? deux raisons nous en ont empêché ; la première est que ces citations forment toujours des bigarrures désagréables ; La seconde, que Brantôme n’a fait qu’esquisser ce que nous avons voulu peindre avec plus d’énergie, sans toutefois nous écarter de la vérité.