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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 6, 1797.djvu/147

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elle se plaisait à les faire mettre nues, et à les battre de sa main sur les fesses le plus fort qu’il lui était possible ; elle leur controuvait des torts, afin d’avoir le droit de les punir : alors elle les fouettait avec des verges, et faisait consister toute sa volupté à les voir frétiller sous ses coups ; plus elles remuaient, plus elles se plaignaient, plus elles saignaient, plus elles pleuraient, plus la putain était heureuse. Elle se contentait quelquefois de les trousser, au lieu de les faire mettre nues, trouvant à l’action de relever, et de contenir leurs jupes, plus de plaisir encore que la trop grande facilité offerte par leur complette nudité.

Un grand seigneur, dit-il un peu plus loin, goûte aussi le même plaisir à fustiger étrangement sa femme, ou nue, ou retroussée.

Une mère, ajoute le même, fouettait régulièrement sa fille deux fois le jour, non pour aucune faute qu’elle eût commise, mais pour l’unique plaisir de la contempler dans cette douleur. Quand la jeune personne eut atteint l’âge de quatorze ans, elle enflamma tellement la concupiscence de sa mère, qu’elle n’était pas quatre heures du jour sans la fustiger cruellement.