Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 6, 1797.djvu/191

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fait exécuter avec bien plus de volupté qu’à vos confrères, qui n’y procèdent que machinalement. — Eh bien, madame, vous m’avez deviné… Scélérat, dis-je, en souriant, et reprenant le vit de ce charmant jeune homme que je branlai, pour lui donner un peu d’énergie… Oh libertin insigne, c’est-à-dire qu’aujourd’hui tu bandes pour jouir de mon existence, et que demain tu déchargerais en me l’ôtant… Et voyant ici l’embarras du jeune homme… va, mon ami, lui dis-je, absolument dans tes principes ; je dois te pardonner tout ce qui en résulte : amusons-nous des conséquences, et ne disputons point sur elles ; et ma tête incroyablement embrâsée, allons, dis-je, il faut que vous me fassiez ici des choses fort extraordinaires. — Quoi donc ? — Il faut que vous me battiez, que vous m’outragiez, que vous me fouettiez ; ne faites-vous pas ces choses-là tous les jours avec des filles ; ne sont-ce pas même les voluptés dont vous vous souillez avec elles qui vous électrisent au point de vous rendre capable du reste ? — Souvent. — Eh bien, vous aurez de l’ouvrage demain, disposez vous-y donc aujourd’hui ; voilà mon corps, je vous le livre ; et