Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 6, 1797.djvu/193

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Delcour, par mes ordres, en m’ayant préalablement appliqué une douzaine de soufflets, et autant de coup-de-pieds au cul, s’empara d’une poignée de verges, dont il m’étrilla les fesses un quart-d’heure, pendant qu’une de mes femmes me gamahuchait. Delcour, dis-je, O divin destructeur de l’espèce humaine ! toi que j’adore, et dont je vais jouir, étrille donc ta catin plus fort ; imprime lui les marques de ta main ; tu vois qu’elle brûle de les porter. Je décharge, à l’idée de verser mon sang sous tes doigts ; ne l’épargne pas mon amour… Il coula… Oh mes amis ! comme j’étais transportée ; aucune expression ne rendrait l’égarement produit en moi par cette action ; il faut ma tête pour le concevoir ; il faut les vôtres pour le comprendre. On n’imagine pas ce que je perdis de foutre dans la bouche de ma branleuse. J’étais dans un désordre… dans un trouble… dans une agitation, où je ne m’étais vue de la vie… O Delcour ! poursuivis-je, il te reste un dernier hommage à me rendre ; ménage tes forces pour y procéder. Ce cul que tu viens de déchirer t’appelle, il t’invite à le consoler ; Vénus a tu le sais, plus d’un temple à Cythère ;