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savent-ils ? En doutes-tu ? — Cela fera scène. — Pas du tout, nous sommes accoutumés à cela. Ah ! si tous les rosiers du jardin de Noirceuil, disaient à quelle substance ils doivent leur beauté… Juliette… Juliette, il n’y aurait pas assez de bourreaux pour nous. — Soyez donc tranquille, monseigneur, je vous ai fait le serment de l’obéissance, je le tiendrai. Nous rentrâmes.

On nous attendait ; les femmes étaient arrivées ; dès que nous parûmes, d’Albert témoigna le desir de passer au boudoir avec madame de Noirceuil, Henriette, Lindame et deux gitons, et ce ne fut que ce que je vis exécuter à d’Albert après, qui me fit douter de ses goûts. Restée seule avec Lolotte, Églée, quatre gitons, le ministre et Noirceuil, on se livra à quelques scènes luxurieuses ; les deux petites filles, par des moyens à-peu-près semblables à ceux que j’avais employé, essayèrent de faire rebander Saint-Fond ; elles y réussirent ; Noirceuil, spectateur, se faisait foutre, en me baisant les fesses, Saint-Fond caressa beaucoup les jeunes gens, et eut quelques minutes d’entretien secret avec Noirceuil ; tous deux reparurent très-échauffés, et le reste de la