Aller au contenu

Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 6, 1797.djvu/277

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

moi, convint que son abominable tête lui conseillait une infamie… Oh foutre, lui dis-je, pressons-nous de l’exécuter ; car j’aime infiniment les horreurs… Non, je veux te surprendre, dit Clairwil… Contente-toi de savoir seulement que cette idée bisarre est la seule cause du foutre que je perds dans tes bras ; et la coquine partit avec des convulsions et des hauts-le-corps, dont assurément son fouteur ne se serait pas échauffé comme il le fit, s’il en avait démêlé la cause. Revenue à elle et toujours foutue par Pauli, écoute, me dit-elle tout bas, je vois qu’il est pourtant nécessaire que je t’instruise ; tu ne pourrais sans cela partager mes projets. Il va y avoir un combat ; on nous attaquera, nous nous défendrons ; demandons des armes à ces jeunes, gens, et pour les remercier de tous les services qu’ils nous rendent, brûlons-leur la cervelle pendant la bataille ; ce meurtre passera sur le compte de nos ennemis, et Saint-Fond, mieux pénétré des dangers que tu auras couru, t’accordera sans doute une bien plus grande récompense. Oh ! foutue garce, dis-je à Clairwil, en déchargeant moi-même comme une putain à cette idée, oh sacredieu, com-