Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 6, 1797.djvu/293

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de cette manière, continua-t-il, en en cinglant dix autres, dont les meurtrissures violettes, contrastent déjà merveilleusement avec la blancheur de cette peau fine et délicate. — Oh ! monsieur, je ne pourrai jamais… et cependant, comme les menaces redoublent, que Clairwil en fureur s’écrie, qu’il n’y a qu’à l’écorcher lui-même s’il résiste, et qu’il faut ici, ou se résoudre à ce léger outrage, ou consentir à perdre ce qu’on aime, Dormon entreprend : mais quelle faiblesse ! il faut que Saint-Fond soutienne son bras ; il faut qu’il le dirige. Mon amant s’impatiente, un poignard s’élève sur le sein palpitant de Faustine ; Dormon redouble… il s’évanouit… Ah ! foutre, dit Saint-Fond, qui bande comme un carme, je vois bien qu’il faut que la scélératesse s’en mêle ; l’amour ne vaut rien dans tout cela, et se déchaînant sur les belles fesses qui lui sont offertes, en moins d’un demi quart-d’heure il inonde de sang le cul de la victime ; une autre horreur se faisait près de là : Clairwil, loin de secourir Dormon, exécute sur lui, tout ce que sa férocité lui suggère. Je venge mon sexe, s’écrie-t-elle, et ses mains barbares rendaient à Dormon, attaché