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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 6, 1797.djvu/367

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douleur B ; et si cette douleur B est la plus affreuse possible, je suis sûr que ma victime en endurera de semblables en se réunissant au sein du mal qui attend nécessairement tous les hommes, et qui, par les loix d’attraction dont je viens de vous parler, ne les adopte que dans le même sens où elles sont sorties de l’univers ; — mais le billet : — n’est qu’une formalité, j’y consens… inutile peut-être, mais qui satisfait mon esprit, et qui ne peut avoir rien de contraire au véritable sens… au succès assuré de mon opération.

Voilà, reprit Clairwil, le plus étonnant, le plus singulier, j’oserai dire le plus bisarre de tous les systêmes qui se soit encore présenté, sans doute, à l’esprit de l’homme. Il est moins extravagant que celui que vous venez de mettre au jour, dit Saint-Fond ; vous êtes obligé, pour soutenir le vôtre, ou de laver Dieu de ses torts, ou de le nier ; moi je l’admets avec tous ses vices ; et certes, aux yeux de ceux qui connaîtront bien tous les crimes, toutes les horreurs de cet être bisarre, que les hommes ne prient, et n’appellent bon que par crainte ; aux yeux de ces gens-là, dis-je, mes idées paraî-