sans choix, sans distinction ; le besoin seul agit ; l’âge, la figure, ni le sang, n’établissent aucune différence, ensorte que le père a des enfans de sa fille ; le frère, de sa sœur ; et point d’autres loix chez ces peuples, que celles qu’établit le besoin.
Il y a des pays où, quand les femmes ont leurs règles, elles sont traitées comme des bêtes ; on les enferme étroitement, et on leur jette à manger de loin, comme à des tigres ou à des ours : croyez-vous que ces peuples-là soient bien amoureux de leurs femmes ?
Au royaume de Louango, en Afrique, les femmes enceintes sont encore plus maltraitées ; une fois dans cet état, elles n’en paraissent que plus impures, que plus difformes et plus dégoûtantes ; et qu’y a-t-il, en effet, de plus affreux qu’une femme grosse ? pour se bien pénétrer de toute l’horreur qu’inspire ce sexe, il me semble que ce devrait être toujours à nud, et dans cet état, qu’il faudrait l’offrir à ses sectateurs. Les nègres de Barré n’ont de commerce avec elles, que quatre ans après qu’elles sont accouchées.
Les femmes de Maduré ne parlent de