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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 7, 1797.djvu/203

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N’imaginez pas que j’outre la matière : si tous ces défauts ne sont pas réunis dans le même être, celui que vous adorez en possède assurément une partie ; si vous ne les voyez pas, c’est qu’on vous les dérobe, mais ils existent : si la toilette ou l’éducation déguise ce qui vous dégoûterait, le défaut n’en est pas moins réel ; recherchez-le avant que de vous lier, vous le reconnaîtrez infailliblement, et si vous êtes sage, n’allez pas sacrifier votre bonheur et votre tranquillité à la puissance d’un objet, qui certainement, vous fera bientôt horreur.

    et le singe des bois ; nous serions aussi fondés à refuser aux femmes de faire partie de notre espèce, que nous le sommes de refuser à cette espèce de singe d’être notre frère ; qu’on examine attentivement une femme nue à côté d’un homme de son âge et nud comme elle, on se convaincra facilement de la différence sensible qui existe (sexe à part) dans la composition de ces deux êtres, on verra bien clairement que la femme n’est qu’une dégradation de l’homme ; les différences existent également dans, l’intérieur, et l’anatomie de l’une et de l’autre espèces, faite en même tems et avec la plus scrupuleuse attention, découvre ces vérités.