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plettes, il ne put tenir aux titillations voluptueuses que lui inspirait cette belle femme. Là scène, ainsi que je la voulais, se passa sous mes yeux ; après avoir sodomisé la coquine, Belmor la pria de satisfaire à sa passion, de choix. Je fus chargé de l’expliquer ; les victimes paraissent à l’instant, et Belmor, aidé par moi, se satisfait délicieusement.

Cette passion est charmante, nous dit la Durand ; si vous voulez venir après demain chez moi, je vous en ferai voir une à peu près dans le même genre, quoique mille fois plus extraordinaire : nous n’y manquâmes pas ; mais la Durand était disparue ; la maison bien fermée, ne s’ouvrit point, et quelques perquisitions que je pusse faire, il me fut impossible de savoir ce qu’était devenue cette femme.

Deux ans se passèrent ainsi, sans qu’il m’arriva rien de bien singulier ; mon luxe, mes débauches se multipliaient à tel point, que je ne goûtais plus les plaisirs simples de la nature ; et que s’il n’y avait pas quelque chose d’extraordinaire ou de criminel dans les fantaisies qui m’étaient proposées, j’y devenais absolument insensible. Il est vrai-