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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 7, 1797.djvu/346

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sanés et de figures hideuses, vinrent avertir que le souper était servi ; ils se mirent à genoux devant leur maître, lui baisèrent respectueusement les couilles et le trou du cul, et nous passâmes dans une autre salle. Il n’y a point de préparatifs pour vous, dit le géant ; tous les rois de la terre viendraient me voir, que je ne m’écarterais pas de mes coutumes ; mais le local et les accessoires de la pièce où nous entrâmes, méritent quelques descriptions.

Les meubles que vous voyez ici, nous dit notre hôte, sont vivans ; tous vont marcher au moindre signe ; Minski fait ce signe, et la table s’avance ; elle était dans un coin de la salle, elle vient se placer au milieu ; cinq fauteuils se rangent également autour ; deux lustres descendent du plafond, et planent au milieu de la table . Cette mécanique est simple, dit le géant, en nous faisant observer de près, la composition de ces meubles. Vous voyez que cette table, ces lustres, ces fauteuils, ne sont composés que de grouppes de filles, artistement arrangés ; mes plats vont se placer tous chauds sur les reins de ces créatures ; mes bougies sont enfoncées dans leurs cons ; et mon derrière,