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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 7, 1797.djvu/43

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min. Le cœur me battit dès que je vis la voiture entrer dans une cour très-sombre, absolument entourée de grands arbres, et dont les portes se refermèrent aussi-tôt sur nous. Un écuyer vint nous recevoir à la descente de notre voiture, et nous introduisit dans la salle. Clairwil fut obligée de se mettre nue : je ne devais me déshabiller qu’en cérémonie. Le local me parut superbe et magnifiquement éclairé : nous ne pûmes arriver qu’en marchant sur un grand crucifix tout parsemé d’hosties consacrées, au bout duquel était la bible, qu’il fallait de même fouler aux pieds. Vous croyez bien qu’aucune de ces difficultés ne m’arrêtât.

Je pénétrai. C’était une fort belle femme de trente-cinq ans qui présidait, elle était nue, magnifiquement coëffée ; ce qui l’entourait au bureau, était également nud : il y avait deux hommes et une femme. Plus de trois cents personnes, étaient déjà réunies et nues : on enconnait, on se branlait, on se fouettait, on se gamahuchait, on se sodomisait, on déchargeait, et tout cela dans le plus grand calme ; on n’entendait aucune autre espèce de bruit que celle nécessitée par les circonstances. Quelques-uns se promenaient doubles