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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 7, 1797.djvu/61

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de caprices bisarres, quelle variété de goûts et de penchans ! Oh Dieu ! me dis-je, comme la nature est belle, et combien sont délicieuses toutes les passions qu’elle nous donne. Mais une chose fort extraordinaire, que je ne cessais de remarquer, c’est qu’excepté les mots nécessaires à l’action, les cris de plaisir, et beaucoup de blasphêmes, on eût entendu le vol d’une mouche. Le plus grand ordre régnait au milieu de tout cela ; s’élevait-il quelque altercation, ce qui était fort rare, d’un geste la présidente ou le censeur, y ramenait l’ordre ; les plus décentes actions ne se seraient point passées avec plus de calme. Et je pus facilement me convaincre en cette circonstance, que ce que l’homme respecte le plus dans le monde, ce sont ces passions.

Beaucoup d’hommes et de femmes passaient aux sérails ; la présidente, en souriant, leur distribuait des cartes ; en ce moment, plusieurs femmes m’attaquèrent ; je me branlai avec trente-deux, dont plus de la moitié avait passé quarante ans ; elles me sucèrent, me foutirent en cul et en con avec des godmichés ; une d’elles me fit pisser dans sa bouche pendant que je la gamahuchais ; une autre me proposa de nous