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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 7, 1797.djvu/84

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quoiqu’elle n’aimât pas tuer des femmes, sa férocité naturelle lui faisait indifféremment accepter tout ce qui flattait ses goûts.

Je fis mettre vingt filles en haie sur lesquelles j’en choisis une de dix-sept ans, de la plus jolie figure qu’il fût possible de voir. Je passai avec elle dans le cabinet qui m’était destiné.

La malheureuse que j’allais sacrifier, s’imaginant trouver plus de pitié dans mon cœur que dans celui d’un homme, se jetta à mes pieds pour m’attendrir : belle comme un ange, et pleine de délicatesse, ses moyens, eussent nécessairement triomphé avec une ame moins endurcie, moins corrompue que la mienne… il n’était plus tems. Tout ce qu’elle employa pour m’adoucir ne servit qu’à m’irriter davantage… Aurais-je osé faiblir sous les yeux de Clairwil ! Après m’être fait sucer deux heures par cette belle fille, après l’avoir souffletée, battue, fustigée, après l’avoir enfin flétrie de toutes les manières, je la fis lier sur une table, et la criblai de coups de poignards, pendant que mon amie, accroupie sur moi, me chatouillait à la fois, le clitoris, l’intérieur du vagin et le trou du cul. De mes jours, je n’avais