Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 8, 1797.djvu/157

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Bernis ; je voudrais maintenant qu’à cette érudition théorique, nous joignissions un peu de pratique. Je vous invite donc, belle Juliette, à venir exposer à nos yeux ce trône de volupté qui, d’après notre consentement, fera, lorsque nous l’exigerons, l’unique objet de nos caresses et de nos plaisirs. Celui d’Olimpe nous est assez connu, pour que nous n’exigions dans ce moment-ci que le vôtre. Les deux cardinaux s’étant rapprochés, je fus à l’instant leur présenter l’objet de leur culte : troussée jusqu’au dessus des hanches, rien ne put troubler leur examen, et je puis assurer qu’il fut fait avec les détails les plus lubriques et les plus circonstanciés : Albani poussait la sévérité des mœurs sodomites, au point de déguiser scrupuleusement avec sa main tout ce que l’attitude penchée que l’on me faisait prendre, lui faisait involontairement découvrir dans le voisinage. Il n’est pas de vrai sodomiste qui ne débande à la vue d’un con. Après les attouchemens vinrent les baisers, les gamahuchades ; et comme chez des libertins de ce genre, la barbarie devient presque toujours la suite des impulsions de la lubricité, on passa des suçons aux claques,