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leurs intéressantes figures, échauffèrent prodigieusement nos paillards. Ils se jetèrent, comme des lions, sur les deux plus jeunes, et ne pouvant les foutre, leur fureur s’en accrut ; ils les attachent sur les perfides machines, et les déchirent à coups de martinets armés d’aiguilles ; nous les branlons, nous les suçons pendant ce tems-là ; ils bandent. Deux nouvelles pucelles sont saisies ; à force d’art, les libertins parviennent à les sodomiser ; mais, voulant ménager leurs forces, ils se précipitent sur d’autres victimes ; tantôt de jeunes filles, tantôt de petits garçons, deviennent la proie de leur lubricité ; tout leur passe par les mains, et ce n’est qu’après avoir dépucelé, chacun, sept ou huit enfans de l’un et l’autre sexe, que s’éteint le flambeau de leur luxure ; l’un dans le cul d’un petit garçon de dix ans ; l’autre dans celui d’une petite fille de six.

Tous deux ivres-morts tombent sur des canapés, et s’endorment ; nous nous rhabillons. Quelqu’étourdie que je fusse moi-même, le goût du vol ne m’abandonne jamais, je me rappelai que le trésor d’Albani n’était point épuisé par ma première incursion, j’ordonne à Raimonde d’amuser