Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 8, 1797.djvu/380

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Suffétius, fut écartelé à quatre chars. Sous les Empereurs on fouettait jusqu’à la mort. On enveloppait dans un sac de cuir, avec des serpens, et l’on jetait le sac dans le Tibre. On plaçait d’autre fois la victime sur une roue, on la tournait long-tems avec violence, dans un même sens, puis tout-à-coup de l’autre, ce qui déchirait les entrailles, et les faisait souvent vomir avec d’affreux efforts.

L’inquisiteur Torquemada, faisait tenailler les patiens devant lui, sur les parties les plus charnues de leurs corps ; il les faisait aussi placer sur un pieu préparé, où l’on n’appuye que sur le croupion : affreuse attitude, d’où il résulte de si singulières convulsions, que l’on meurt d’un rire spasmodique, très-extraordinaire à examiner[1].

Apulée parle du tourment d’une femme, dont les détails sont assez plaisans : on la fit coudre dans le ventre d’un âne, dont on avait arraché les entrailles ; mais sa tête passait ; on l’exposa ainsi aux bêtes féroces.

  1. C’était en même tems le peuple le plus efféminé ; il y a donc très-près de luxe et de mollesse à la cruauté.