Aller au contenu

Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 9, 1797.djvu/222

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

devoirs, j’étais, par son absence, privée des premiers besoins de la vie. Ah ! ah ! voici du pathétique, dit Olimpe[1] ; j’espère que notre ami Borchamps va tirer de la circonstance tout le parti qu’elle présente. Madame, dit Clairwil à cette malheureuse, il n’y a rien dans tout ce que vous venez de nous dire, qui puisse vous préserver du sort qui attend tous ceux que font prisonniers les soldats de mon mari… Quelle est, je vous prie, la fortune que vous nous apportez ? Cent mille écus, madame, dit l’aimable épouse de Carle-Son. C’est bien peu de chose, répondit Clairwil ; puis se retournant vers moi : à peine cela payera-t-il notre maison dans Naples, Mon ami, dit Rosine à Carle-Son, je vous apportais de plus mon cœur, et ces tendres fruits de l’ardeur du vôtre. Oh ! de cela n’en parlons pas, dit le lieutenant ; je ne donnerais pas une pipe de tabac de ce don. Je serai plus généreuse que vous, dis-je à Carle-Son que je commençais à fixer avec beaucoup d’intérêt, les plaisirs que nous attendons de ces quatre délicieux

  1. On se rappelle que c’est le nom de madame de Borghèse.