Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 9, 1797.djvu/337

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pacte qu’avaient fait les rois avec le clergé. — Oui : mais le clergé, étayant sa puissance de celle d’un Dieu fantastique, devenait plus fort que les rois ; il les assassinait au lieu de les soutenir, et ce n’est pas cela que je demande ; je veux que la pleine autorité demeure au gouvernement, et que celle qu’il laisse à la classe des riches et des philosophes, ne soit employée par eux à leurs passions particulières, qu’aux conditions de tout faire pour soutenir l’état ; car l’état ne peut jamais être uniquement gouverné, ni par le pouvoir théocratique, ni par le pouvoir despotique ; il faut que l’agent de cet état anéantisse le premier pouvoir qui détruirait bientôt le sien, et qu’il partage l’autre avec ceux qui, gagnant à le voir s’élever au-dessus d’eux, consentiront à lui prêter quelquefois les forces dont il les laisse jouir en paix, quand il y est lui-même, et que tous alors, et le moteur et ses agens se réunissent pour combattre, réduire, enchaîner l’hydre populaire, dont les efforts n’ont jamais pour but que de briser les fers dont on l’accable. Avec tant de raisons, il est certain, dit Clairwil, qu’alors les loix faites contre lui, ne sauraient être trop violentes. Il faut, dit