On demanda à Duclos, si elle n’avait aucune preuve de ce qu’on supposait là, et s’il ne séduisait pas aussi de petits garçons ; notre historienne répondit, qu’elle n’en avait aucune preuve, et malgré l’assertion très vraisemblable du duc, chacun resta néanmoins en suspends sur le caractère de ce prédicateur étrange, et après qu’on fut convenu généralement que sa manie était vraiment délicieuse, mais qu’il fallait en consommer l’œuvre ou faire pis après, Duclos reprit ainsi le fil de sa narration. „Dès le lendemain de l’arrivée de notre jeune novice, qui se nommait Henriette, il [17] arriva un paillard à fantaisie, qui nous unit, elle et moi, toutes deux à l’œuvre à la fois ; le nouveau libertin n’avait point d’autre plaisir que d’observer par un trou toutes les voluptés un peu singulières qui se passaient dans une chambre voisine, il aimait à les surprendre et trouvait aussi, dans les plaisirs des autres, un aliment divin à sa lubricité, on le place dans la chambre dont je vous ai parlé et dans laquelle j’allais si souvent ainsi que mes compagnes espionner, pour me divertir des passions des libertins. Je fus destinée à l’amuser pendant qu’il examinerait, et la jeune Henriette passer dans l’autre avec le gamahucheur de trou de cul, dont je vous ai parlé hier. La passion très voluptueuse de ce paillard était le spectacle qu’on voulait donner à mon examinateur et pour le mieux enflammer et qu’il rendit sa scène plus chaude et plus agréable à voir, on le prévint que la fille qu’on lui donnait était une novice et que c’était avec lui qu’elle faisait sa première partie, il s’en convainquit aisément à l’air de pudeur et d’enfance de la petite cabaretière, ainsi fut-il aussi chaud et aussi lubrique, qu’il était
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