Page:Sade - Les 120 Journées de Sodome, éd. Dühren, 1904.djvu/166

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possible de l’être, dans ses exercices libidineux, qu’il était bien loin de croire observés ; quant à mon homme l’œil collé au trou, une main sur mes fesses, l’autre à son vit, qu’il agitait peu à peu, il semblait régler son extase sur celle qu’il surprenait. „Ah — quel spectacle,“ disait-il de temps en temps, — „comme cette petite fille a un beau cul et comme ce bougre-là la baise bien ; enfin l’amant d’Henriette ayant déchargé, le mien me prit entre ses bras et après m’avoir baisée un moment, il me retourna, mania, baisa, lécha lubriquement mon derrière et m’inonda les fesses des preuves de sa virilité.“ — „En se branlant lui-même,“ dit le duc. — „Oui mgr.,“ reprit Duclos, „et en branlant, je vous assure, un vit, qui par sa petitesse incroyable ne vaut pas la peine d’un détail.108) Le per[18]sonnage qui parut ensuite,“ continua Duclos, „ne mériterait peut-être pas être sur ma liste s’il ne m’eut semblé digne de vous être cité par les circonstances selon moi assez singulières qu’il mêlait à ses plaisirs d’ailleurs assez simples et qui va vous faire voir à quel point le libertinage dégrade dans l’homme tous les sentiments de pudeur, de vertu et d’honnêteté. Celui-ci ne voulait pas voir, il voulait être vu ; et sachant qu’il y avait des hommes dont la fantaisie était de surprendre les voluptés des autres, il pria la Guérin de faire cacher les hommes de ce goût-là et qu’il lui donnerait le spectacle de ses plaisirs. La Guérin avertit l’homme que je venais d’amuser quelques jours avant au trou, et sans lui dire que l’homme qu’il allait voir savait bien qu’il serait vu, ce qui aurait troublé ses voluptés, elle lui fit croire qu’il allait surprendre bien à son aise le spectacle qu’on allait lui