qu’il n’eût jamais pu pénétrer dans aucune femme, c’était une clause essentielle et comme rien n’était épargné pour la dépense, il arrivait bien rarement qu’elle ne fut pas remplie, mais pour goûter à la fois tous les plaisirs on joignait à ces 16 maris un pareil nombre de garçons beaucoup plus jeunes et qui devaient remplir l’office de femme. Ceux-ci se prenaient depuis l’âge de 12 ans jusqu’à celui de 18, et il fallait pour y être admis une fraîcheur, une figure, des grâces, une tournure, une innocence, une candeur, bien supérieurs à tout ce que nos pinceaux pourraient peindre ; nulle femme ne pourrait être reçue à ces orgies masculines, dans lesquelles s’exécutait tout ce que Sodome et Gomorhe inventèrent jamais de plus luxurieux. — Le second souper était consacré aux filles du bon ton qui, obligées là de renoncer à leurs orgueilleux étalages et à l’insolence ordinaire de leur maintien étaient contraintes7) en raison des sommes reçues de se livrer aux caprices les plus irréguliers et souvent même aux outrages qu’il plaisaient à nos libertins de leur faire. On y en comptait communément 12, et comme Paris n’avait pas pu fournir à varier ce genre aussi souvent qu’il eût fallu, on entremêlait ces soirées-là d’autres soirées où l’on admettait uniquement dans le même nombre que des femmes comme il faut, depuis la classe des procureurs jusqu’à celle des officiers, il y a plus de quatre ou cinq mille femmes à Paris dans l’une ou l’autre de ces classes que le besoin ou le luxe oblige à faire de ces sortes de parties, il n’est question que d’être bien servi, pour en trouver et nos libertins qui l’étaient supérieurement, trouvaient souvent des miracles dans cette classe singulière ; mais on avait
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