Page:Sade - Les 120 Journées de Sodome, éd. Dühren, 1904.djvu/239

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cédés ; elle voulait s’en pleindre à Durcet et au duc, son père et son mari, qui l’envoyèrent au diable et lui dirent qu’il fallait bien qu’elle eût quelque défaut, dont il ne s’apercevait pas, pour déplaire ainsi au plus vertueux et au plus honnête des hommes, voilà tout ce qu’elle en eut. Et on fut se coucher.


Onzième journée.



On se leva fort tard et supprimant absolument pour ce jour-là toutes les cérémonies d’usage, on se mit à table, en sortant du lit, le café servi par Giton, Hyacinthe, Augustine et Fanni fut assez tranquille, cependant Durcet voulut absolument faire péter Augustine ; et le duc le mettre en bouche à Fanni, or, comme, du désir à l’effet, il n’y avait jamais qu’un pas avec de telles têtes, on se satisfit heureusement, qu’Augustine était préparée, elle en fit près d’une douzaine dans la bouche du petit financier, qui faillirent presque à le faire bander, pour Curval et l’évêque ils s’en tinrent de manier les fesses des deux petits garçons, et on passa au salon d’histoire. Duclos reprit ainsi : „Regarde donc,“ me dit un jour la petite Eugénie qui commençait à se familiariser avec nous et que 6 mois de bordel n’avaient que rendue plus jolie, „regarde Duclos,“ me dit-elle, en se troussant, [51]„comme md. Fournier veut que j’aie le cul toute la journée, et en disant cela, elle me fit voir un placard de merde d’un pouce d’épaisseur, dont son joli petit trou de cul était entièrement couvert, — „et que veut-elle, que tu fasses de cela,“ lui dis-je. — „C’est pour un vieux monsieur qui vient ce soir,“ dit-elle, „et qui veut