Page:Sade - Les 120 Journées de Sodome, éd. Dühren, 1904.djvu/254

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citait d’Aucourt sur sa nouvelle acquisition, et lui demanda si j’avais un beau cul, et si je chierais bien. — „Parbleu,“ lui dit mon financier, „il ne tiendra qu’à toi de le savoir, tu sais qu’entre nous tous les biens sont communs et que nous nous prêtons aussi volontiers nos maîtresses que nos bourses.“ „Ah parbleu,“ dit d’Erville, „j’accepte et me prenant aussitôt par la main, il me153) proposa de passer dans un cabinet, comme j’hésitais, la Ducange me dit, effrontément : „Allez, allez, mademoiselle, nous ne faisons pas de façons ici, j’aurai soin de votre mari, pendant ce temps-là“, et d’Aucourt, dont je consultai les yeux, m’ayant fait un signe d’approbation, je suivis le vieux conseiller, c’est lui, messieurs, qui va vous offrir ainsi que les deux suivants, les trois épisodes du goût, que nous traitons et qui doivent composer la meilleure [57]partie de ma narration de cette soirée. Dès que je fus enfermée avec d’Erville très échauffé des fumés de Bacchus, il me baisa sur la bouche avec les plus grands transports et me lança trois ou quatre hoquets de vin154) qu’il s’amusa à me faire rejeter par la bouche, ce qu’il me parut bientôt avoir grande envie, de voir sortir ; d’ailleurs il me trousse, examine mon derrière avec toute la lubricité d’un libertin consommé, puis me dit, qu’il ne s’étonnait du choix de d’Aucourt, car j’avais un des plus beaux culs de Paris, il me pria de débuter par quelques pets, et quand il en eut reçu une demi-douzaine, il se remit à me baiser la bouche, en me maniant et ouvrant fortement les fesses. „L’envie, n’y est-elle ?“ me dit-il. — „Elle est toute venue,“ lui dis-je. — „Eh bien, bel enfant,“ me dit-il, „chiez dans cette assiette,“ et il avait à cet effet