Page:Sade - Les 120 Journées de Sodome, éd. Dühren, 1904.djvu/263

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des amis étant accouru à cette scène, on imagine aisément avec quel empressement Curval fit inscrire les deux délinquantes sur le livre des punitions, le duc était d’avis d’une correction subite, et celle qu’il proposait, n’était pas douce, mais l’évêque lui ayant fait quelques objections très raisonnables sur ce qu’il voulait faire, Durcet se contenta de les inscrire, il n’y avait pas moyen de s’en prendre aux vieilles, messieurs les avaient ce soir-là tout à fait couchées dans une autre chambre. [On se consola] donc sur ce défaut d’administration, et on s’arrangea à l’avenir, pour qu’il resta toujours assidûment au moins une vieille chez les filles, et une chez les garçons, on fut se recoucher et Curval que la colère n’avait rendu que plus cruellement impudique, fit à sa fille des choses que nous ne pouvons pas encore dire, mais qui en précipitant sa décharge le firent au moins rendormir tranquille. Le lendemain toutes les poules étaient si effrayées, qu’on ne trouva aucunes délinquantes et seulement chez les garçons, le petit Narcisse à qui Curval avait défendu depuis la veille de se torcher le cul, voulant l’avoir merdeux au café, que cet enfant devait servir ce jour-là, et qui malheureusement ayant oublié l’ordre s’était nettoyé l’anus avec le plus grand soin, il eut beau dire que sa faute était réparable, puisqu’il avait envie de chier, on lui dit de le garder, et qu’il n’en serait moins inscrit au fatal livre, cérémonie que le redoutable Durcet vint faire à l’instant sous ses yeux, en lui faisant sentir toute l’énormité de sa faute et qu’il ne faudrait peut-être que cela, pour faire manquer la décharge de notre président. Constance qu’on ne gênait plus sur cela à cause de son état, la Des-