Page:Sade - Les 120 Journées de Sodome, éd. Dühren, 1904.djvu/267

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sèchement, que celle qui avait trouvé l’argent, avait aussi trouvé autre chose, et que s’il se décidait à continuer ses poursuites, j’y consentais, mais que chez le même juge où je déposerais ce qu’il y avait dans les petits tiroirs, je le citerais de déposer ce qui était dans les grands. — Notre homme se tût, et comme 6 mois après leur débauche à tous trois vint à éclater et qu’ils passèrent eux-mêmes en pays étrangers, n’ayant plus rien à redouter, je revins à Paris, et faut-il vous avouer mon inconduite, messieurs ? J’y revins aussi pauvre que j’en étais partie, et si tellement, que je fus obligée de me remettre chez la Fournier ; comme je n’avais que 23 ans, les aventures ne me manquèrent pas, je vais laisser celles, qui ne sont pas de notre ressort, et reprendre sous votre bon plaisir, messieurs les seules auxquelles je sais que vous prenez maintenant quelqu’intérêt. — Huit jours après mon retour, [62]on plaça dans l’appartement destiné aux plaisirs un tonneau entier de merde, mon Adonis arrive, c’est un saint ecclésiastique, mais si tellement blasé sur ces plaisirs-là, qu’il n’était plus susceptible de s’émouvoir que par l’excès, que je vais peindre, il entra, j’étais nue, il regarda un moment mes fesses, puis après les avoir touchés assez brutalement, il me dit de le déshabiller et à entrer dans le tonneau, je le mets nu, je le soutiens, le vieux pourceau se place dans son élément, par un trou préparé il en fait au bout d’un instant sortir son vit presque bandant, et m’ordonne de le branler, malgré la saleté et les horreurs, dont il est couvert, j’exécute, il plonge sa tête dans le tonneau, il barbote, il avale, il hurle, il décharge, et va se jeter dans un baignoire, où je le laisse entre