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Page:Sade - Les 120 Journées de Sodome, éd. Dühren, 1904.djvu/268

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les mains de deux servantes de la maison, qui le [63]nettoyèrent un quart d’heure. — Un autre parut peu après, il y avait huit jours que j’avais chié et pissé dans un vase soigneusement conservé, ce terme était nécessaire, pour que l’étron fût au point où le désirait notre libertin, c’était un homme d’environ 35 ans, et que je soupçonnais dans les finances, il me demanda en entrant : „Où est le pot ?“ Je le lui présenta, il le respira. — „Est-il bien certain,“ me dit-il „qu’il y a 8 jours que c’est fait ?“ — „Je puis vous en répondre,“ lui dis-je, „monsieur, et vous voyez comme il est déjà presque moisi.“ — „Oh, c’est ce qu’il me faut,“ me dit-il, „il ne peut jamais l’être trop pour moi. Faites-moi voir, je vous en prie,“ continua-t-il, „le beau cul qui a chié cela.“ — Je le lui présente. „Allons,“ dit-il, „placez-le bien en face de moi, et de manière à ce que je puisse l’avoir pour perspective en dévorant son ouvrage.“ Nous nous arrangeons, il goûte, il s’extasie, il se renfonce dans son opération et dévore en une minute ce mets délicieux, en ne s’interrompant que pour observer mes fesses mais sans aucune autre espèce d’épisode, car il ne sortit pas même son vit de sa culotte. ? Un mois [64]après le libertin, qui se présenta, ne voulut avoir affaire qu’à la Fournier elle-même, et quel objet choisissait-il, grand Dieu ! Elle avait alors 68 ans faits, une érésipèle lui mangeait toute la peau, et 8 dents pourries dont sa bouche était décorée, lui communiquaient un odeur si fétide, qu’il devenait comme impossible de lui parler de près, mais c’étaient des défauts mêmes, qui enchantaient l’amant auquel elle allait avoir affaire, curieuse d’une telle scène, je vole