Page:Sade - Les 120 Journées de Sodome, éd. Dühren, 1904.djvu/275

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je vous conseille Julie, ma fille, elle est là sous votre main, vous aimez sa bouche, servez-vous en !“ — „Merci, du conseil,“ dit Julie en restrignant, ? que vous ai-je fait, pour dire de telles choses contre moi ?“ — „Eh, puisque cela fâche,“ dit le duc, „et que c’est une assez bonne fille, prenez mdlle. Sophie, c’est frais, c’est joli. Ça n’a que 14 ans.“ — „Allons soit, va pour Sophie,“ dit Curval dont le vit turbulent commençait à gesticuler, „Fanchon approche la victime !“ — Le cœur de cette pauvre petite misérable se soulève, déjà d’avance, Curval en rit, il approche son gros vilain et sale fessier de ce petit visage charmant et nous donne l’idée d’un crapaud qui veut flétrir une rose, on le branle, la bombe part, Sophie n’en perd pas une miette, et le crapuleux vient repomper ce qu’il a rendu, et avale tout en 4 bouchées, pendant qu’on les suce sur le ventre de la pauvre petite infortunée, qui l’opération faite vomit tripes et boyaux, au nez de Durcet, qui vint le recevoir avec emphase et qui se branle en s’en faisant couvrir. „Allons, Duclos, continue,“ dit Curval, „et réjouis-toi de l’effet de tes discours, tu vois comme ils opèrent.“ Alors Duclos se reprit dans ces termes, toute enchantée au fond de l’âme de [69]réussir si bien dans ses récits. „L’homme que je vis après celui dont l’exemple vient de vous séduire,“ dit Duclos, „voulait absolument que la femme qui lui fut présentée eût une indigestion, en conséquence la Fournier qui ne m’avait prévenue de rien me fit avaler au dîner une certaine drogue qui ramollit ma digestion et la rendit fluide comme si ma scelle fût devenue la suite d’une médecine, notre homme arriva et après quelques baisers préliminaires à l’objet de son culte