Page:Sade - Les 120 Journées de Sodome, éd. Dühren, 1904.djvu/332

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ne le ménageant plus, rabaisse ses culottes et s’exposant un vilain cul, tout flétri, tout exoré à de semblables opérations, elle lui grécille légèrement les fesses, le paillard jure, Lucile redouble, elle finit par le brûler très serré sur le milieu du derrière, la douleur le détermina enfin, il mord une bouchée, on le réexcite par de nouvelles brûlures et tout y passe à la fin. Telle fut l’instant de sa décharge, et j’en n’ai pas vu de plus violentes, il jeta les hauts cris, il se roula par terre, je le crus frénétique ou attaqué d’épilepsie, „enchanté de nos bonnes manières, le libertin promit sa pratique, mais aux conditions, que je lui donnerais et la même fille et toujours de nouvelles vieilles. „Plus elles seront dégoûtantes,“ me dit-il, „et mieux je vous les payerai. Vous n’imaginez pas,“ ajouta-t-il, „jusqu’où je porte la dépravation sur cela, je n’ose presque le convenir moi-même. [98]Un de ses amis, qu’il envoya le lendemain le portait cependant selon moi plus loin que lui, car avec la seule différence qu’au lieu de lui gréciller les fesses, il fallait les lui frapper fortement avec des pincettes rouges, avec cette seule différence, dis-je, il lui fallait l’étron du plus vieux, du plus sale, et du plus dégoûtant de tous les crocheteurs ; un vieux valet de 80 ans, que nous avions dans la maison depuis un temps immense, lui plut étonnemment pour cette opération, et il en goba délicieusement l’étron tout chaud, pendant que Justine le rossait avec des pinces, qu’on pouvait à peine toucher, tant elles étaient brûlantes et encore fallait-il lui pincer avec de gros morceaux de chair et les lui rôtir presque. — [99]Un autre se faisait piquer les fesses, le ventre, les couilles et le vit avec une grosse alêne de savetier et cela avec à-peu-près les mêmes cérémonies, c’est-à-dire