Page:Sade - Les 120 Journées de Sodome, éd. Dühren, 1904.djvu/358

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maîtresse, et qu’il n’avait pas envie de se battre pour une femme, le tapageur rendu plus insolent par ces souplesses de son adversaire, devenait bien plus impérieux, il traitait son ennemi de poltron, de plat déjà à foutre et le menaçait de lui couper le visage avec la lame de son épée, et plus l’un devenait méchant plus l’autre aussitôt s’humiliait, enfin au bout de quelqu’instants de débat, l’assaillant offrait une composition à son ennemi. — „Je vois bien que tu [demandes pardon],“ lui disait-il, „je te fais grâce mais à condition que tu baiseras mon cul.“ — „Oh, monsieur, tout ce que vous voudrez,“ disait l’autre enchanté, „je vous le baiserai merdeux même, si vous voulez pourvu que vous ne me fassiez aucun mal.“ Le tapageur rengainant, exposait à l’instant son derrière, le miché trop heureux se jetait dessus avec enthousiasme, et pendant que le jeune homme lui lâchait une demi douzaine de pets au nez, le vieux paillard au comble de sa joie lâchait du foutre en mourant de plaisir.189)

„Tous ces excès se conçoivent,“ dit Durcet, en bégayant parce que le petit libertin bandait au récit de ces turpitudes, „rien de si simple que d’aimer l’avilissement et de trouver des jouissances dans le mépris. Celui qui aime avec ardeur les choses qui déshonorent, trouve du plaisir à l’être, et doit bander quand on lui dit, qu’il l’est, la turpitude est une jouissance très commode, c’est aimer ainsi, on aime à s’entendre dire ce qu’on aime à mériter, et il est impossible de savoir, où peut aller sur cela l’homme qui ne rougit plus de rien, c’est ici l’histoire de certains malades qui se plaisent dans leur cacochymie.“ — „Tout cela est l’affaire du cynisme,“ dit Curval en maniant les fesses de Fanchon,