Page:Sade - Les 120 Journées de Sodome, éd. Dühren, 1904.djvu/386

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empara et le dévora, pendant que le jeune homme lui suçait le vit, on refusa toutes les permissions de chapelle, et on passa au salon à manger, la belle Constance qu’on dispensait quelques fois d’y servir à cause de son état, se trouvant bien ce jour-là, y parût nue et son ventre, qui commençait un peu à enfler, échauffa beaucoup la tête de Curval et comme on vit qu’il commençait à manier un peu durement les fesses et le sein de cette pauvre créature pour laquelle on s’apercevait, que chaque jour son horreur allait en doublant, sur ces instances et d’après l’envie qu’on avait de conserver son fruit au moins jusqu’à une certaine époque, on lui permit de ne plus paraître ce jour-là qu’aux narrations, dont elle n’était jamais exempte. Curval se remît à dire des horreurs sur les porteuses d’enfants, et protesta que s’il était le maître, il établirait la loi de l’île de Formosa, où les femmes enceintes avant 30 ans sont pilées dans un mortier avec leur fruit, et que, quand on faisait suivre cette loi-là en France, il y aurait encore deux fois plus de population qu’il n’en faudrait.194) — On passa au café, il était présenté par Sophie, Fanni, Zélamir, et Adonis ; mais servi d’une très singulière façon, ce fut avec leur bouche, qu’ils le firent avaler, Sophie servit le duc, Fanni Curval, Zélamir l’évêque, Adonis Durcet, ils prenaient les gorgées dans leur bouche, se la rinçaient avec, et les rendaient aussi dans le gosier de celui, qu’ils servaient. Curval qui était sorti de table très échauffé, rebanda de nouveau à cette cérémonie et quand elle fut achevée, il s’empara de Fanni et lui déchargea dans la bouche, en lui ordonnant d’avaler sous les peines les plus graves ; ce que fit ce malheureux enfant, sans même oser