Md. Duclos était le nom de celle que l’on chargea du récit des 150 passions simples. C’était une femme de quarante35-huit ans, encore assez fraîche qui avait de grands restes de beauté, des yeux fort beaux, la peau fort blanche et l’un des plus beaux culs et des plus potelés qu’on pût voir, la bouche fraîche et propre, les seins superbes et de jolis cheveux bruns, la taille grosse mais élevée et tout l’air et le ton d’une fille de très bon air, elle avait passé comme on le verra sa vie dans des endroits où elle avait été bien à même d’étudier ce qu’elle allait raconter, et on croyait qu’elle devait s’y prendre avec esprit, facilité et intérêt. — Md. Champville était une grande femme d’environ 50 ans, mince, bien faite, l’air le plus voluptueux dans le regard et dans la tournure, fidèle imitatrice de Sappho ; elle en avait l’expression jusque dans les plus petits mouvements, dans les gestes les plus simples et dans ses moindres paroles ; elle s’était ruinée à entretenir des femmes, et sans ce goût auquel elle sacrifiait généralement ce qu’elle pouvait gagner dans le monde, elle eut été très à son aise, elle avait été très longtemps fille publique et depuis quelques années, elle faisait à son tour le métier d’appareilleuse, mais elle était vénérée dans un certain nombre de pratiques tous paillardes et d’un certain âge ; jamais elle ne recevait de jeunes gens, et cette conduite prudente et lucrative raccommodait un peu ses affaires. Elle avait été blonde, mais une teinte plus sage commençait à colorer sa chevelure, ses yeux étaient toujours fort beaux, bleus et d’une expression très agréable. Sa bouche était belle, fraîche encore et parfaitement entière ; pas de gorge, le ventre bien