Page:Sade - Les 120 Journées de Sodome, éd. Dühren, 1904.djvu/502

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cute ce qu’on va voir, pour seconde passion ; il laisse coucher la fille dans une chambre qu’elle connaît et dont elle sait que la fenêtre est fort basse, on lui donne de l’opium, dès qu’elle est bien endormie on la transporte dans une chambre toute pareille à la sienne, mais dont la fenêtre est très haute et donne sur des pierres aiguës, ensuite on entre précipitamment dans sa chambre en lui faisant une très grande frayeur, on lui dit qu’on va la tuer, elle qui sait que sa fenêtre est basse, l’ouvre et s’y jette fort vite, mais elle tombe sur les pierres aiguës de plus de trente pieds de haut, et elle se tue elle-même et sans qu’on la touche. — Ce soir-là l’évêque épouse, lui comme femme, Antinous en qualité de mari, et lui comme homme et Céladon en qualité de fille, et cet enfant n’est enculé pour la première fois que ce jour-là. Cette cérémonie célèbre la fête, de la quinzième semaine. Le prélat veut que pour achever de la célébrer on vexe fortement Aline contre laquelle sa rage libertine éclate sourdement, on la pend et la dépend fort vite, et tout le monde décharge en la voyant accrochée ; une saignée que Durcet lui fait la tire d’affaire et il n’y paraît pas le lendemain mais cela la grandie d’un pouce, elle raconte ce qu’elle a éprouvé durant ce supplice. L’évêque pour qui tout est en fête ce jour-là coupe un teton tout raz sur le sein de la vieille Louison. Alors les deux autres voient bien, quel va être leur sort. — Le quatorze. [524 —
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73. Un homme dont le goût simple était de fouetter une fille perfectionne en enlevant tous les [morceaux] gros comme un poids de chair sur le corps de la fille, mais on ne la panse point et elle périt ainsi à petit feu. Desgranges avertit qu’elle va parler de meurtres